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Tentative de conversion  

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© 2014 Saint-John Perse, le poète aux masques (Sjperse.org / La nouvelle anabase). Site conçu, écrit et réalisé par Loïc Céry.

  

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A lire aussi :

  

  • Colette Camelin, « L’orage d’Orthez », Souffle de Perse N° 4, janvier 1994, p. 92 à 102.


Colette Camelin met en question la date exacte de cette rencontre avec Claudel, qui aurait été revue par Perse : l’entrevue aurait plutôt eut lieu alors qu’Alexis avait 13 ans.

  

  • René Rouyère, « Mise au point : A propos de “L’orage d’Orhez », Souffle de Perse N° 7, mai 1997, p. 51-52.


René Rouyère réfute l’hypothèse avancée par Colette Camelin, en se fondant sur les dates des retours de Claudel en France, entre ses séjours en Chine.

La "Maison Chrestia", demeure

de Francis Jammes à Orthez

Est-ce de cette secrète résistance que se souvient Claudel quand, dans le texte qu’il consacre à Vents, il reconnaît que l’œuvre de Perse « tait religieusement le nom de Dieu » ?

  

Il n’est pas fortuit que ce fut justement chez Francis Jammes, en cette « maison Chrestia » qu’eut lieu cette tentative de conversion… Les rapports du jeune Alexis avec le poète béarnais n’ont cessé de tourner autour de la question religieuse, jusqu’à constituer à peu de choses près les motifs de leur progressif éloignement intellectuel, intervenu au moment de la publication d’Eloges. L’empreinte de Jammes est encore prégante dans Images à Crusoé, mais le rôle de protecteur et de guide assumé par plusieurs « aînés » n’a toujours duré qu’un temps chez Perse : se dégager des férules trop inhibantes fut une constante chez une personnalité éprise d’indépendance et de liberté.

  

Francis Jammes

Paul Claudel

Portrait de Francis Jammes réalisé par Alexis Leger, en 1905

Alexis Leger, à 13 ans

  

"Le feu divin dans l'immédiat du monde"


Les versions divergent, pour dater avec précision la première rencontre d’Alexis Leger et de Paul Claudel : serait-ce à 13 ou à 18 ans que le jeune Leger aurait rencontré Claudel ? Dans la Pléiade, Perse précise dans la « Biographie », que la rencontre intervient en 1905 :

« Rencontre à Orthez, chez Francis Jammes, de Paul Claudel retour d’Extrême-Orient, qui lui offre un exemplaire de son Ode : Les Muses, dans l’édition grand format de la “Bibliothèque d’Occident“. » (Œuvres complètes, p. XIII)

Bien plus loin dans le volume (si savamment agencé), on peut lire une note relative à l’une des deux magnifiques lettres adressées à Claudel : p. 1302-1303, Perse laisse le soin au poète Claude Vigée de relater cette rencontre de 1905, cet « orage d’Orthez » au cours duquel il aurait « subi » de la part de Paul Claudel, une sévère tentative de conversion, alors que le futur auteur d’Eloges dit être déjà habité par un intense panthéisme :






  

« Un après-midi d’été, dans la chambre haute de la maison de Jammes, Claudel tente de convertir le jeune Alexis à la foi catholique à l’aide d’une rigoureuse démonstration thomiste – Claudel, précisait Saint-John Perse, était un catholique cartésien, raisonneur et polémiste en diable. Pendant son sermon un violent orage éclate dans la campagne d’alentour, qui ébranle vitres et toiture de la demeure de Jammes. Le jeune garçon, distrait par le spectacle du ciel, est plus sensible à la forme et à la couleur changeante des nuages, aux mouvements des grands arbres secoués à leur cime par les rafales, qu’aux raisonnements théologiques de son aîné : éclairs et coups de tonnerre le persuadent mieux encore de la puissance du dieu caché au cœur des choses que l’argument de Saint Anselme. Claudel en est pour ses frais, la science du docteur Angélique aussi : mais une amitié durable naît de cet apparent échec. “Le feu divin, me dit Saint-John Perse, m’apparaissait déjà dans l’immédiat du monde. Je n’avais besoin d’aucun intercesseur, sinon de ceux-là mêmes dont notre univers se constitue ici-bas. C’est pourquoi je n’ai jamais pu me sentir tout à fait chrétien : comme les vrais enfants des îles, ajouta-t-il avec un sourire que démentait le sérieux de son regard très noir, je suis sauvé de naissance…“ »