La nouvelle anabase - REVUE D'ÉTUDES PERSIENNES
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> N° 2 - Novembre 2006
AVANT-PROPOS : Dans l’estime… toujours
ESSAI DIDACTIQUE – Loïc Céry / Esa Hartmann
Poétique de l’écart, poésie de la braise
Loïc Céry – Poétique de l’écart : une lecture de Vents
Esa Hartmann – Poésie de la braise : parcours
de Chronique et Chant pour un équinoxe
DOSSIER PHILOLOGIQUE – Christian Rivoire / Loïc Céry
« Nous possédons un beau dossier de ces jeux d’écriture »
Vents : itinéraire d’une genèse
Christian Rivoire – « Et des grands livres pénétrés de la pensée du vent,
où sont-ils donc ? Nous en ferions notre pâture. »
À la source des vents : des emprunts de Saint-John Perse à
Georges Contenau dans 82 versets de Vents
RELEVÉ DES EMPRUNTS
Loïc Céry – « Et vous pouvez me dire : Où avez-vous pris cela ?
– Textes reçus en langage clair ! » Les enseignements d’une
typologie des emprunts dans Vents
ÉTUDES CRITIQUES
I. Temporalités et densités de Vents
Colette Camelin – L’histoire dans Vents
Christian Rivoire – Je t’insulte, matière, illuminée d’onagres
et de vierges. Quand la science féconde le langage poétique
Esa Hartmann – « De grandes œuvres, feuille à feuille » :
Vents et la naissance mythique de l’écriture
Christian Rivoire – Eléments pour une étude narrative de Vents
II. Topographies et métamorphoses de Chronique
Samia Kassab-Charfi – Du Conquérant à l’Errant :
Chronique ou l’autre versant de Vents
Pierre Brunel – Chronique ou le « Grand âge »
III. Lumières et ombres de Chant pour un équinoxe
Carla van den Bergh – Chant pour un équinoxe ou le dernier
amour de Saint-John Perse
Carol Rigolot – Quand Perse retrouve Valéry : Finalité et poésie
dans les derniers poèmes
Christine Januel – « Chanté par celle qui fut là »
Une chanson de toile tissée dans le sillage d’Amers ?
Jacqueline Voevodsky – La voix féminine dans
« Chanté par Celle qui fut là »
Eveline Caduc – « Sécheresse », une œuvre ultime
Ce numéro spécial demeurera lié à ces récentes découvertes qui font l’objet de la seconde partie du sommaire (voir plus bas). L’année même où Vents fait partie des œuvres de Saint-John Perse désignées à l’agrégation, toute une série d’emprunts effectués par le poète à l’ouvrage d’un historien réputé, Georges Contenau, spécialiste de la civilisation assyro-babylonienne, nous permet de jeter un regard nouveau sur la genèse et le mode de composition du poème. Et même si les faits d’emprunts avaient déjà été mis en lumière depuis quelques années par la critique persienne, la découverte d’aujourd’hui, que l’on doit à la sagacité de Christian Rivoire, bouleverse ce que l’on savait déjà des modalités de reformulations de ce type de « prélèvements » liés au processus de création persienne : par le caractère massif de ceux qui ont été effectués sur un seul et même ouvrage pour l’écriture d’un poème unique, et par l’imprégnation de toute une part de la thématique de Vents, à partir du vivier documentaire qu’aura constitué pour le poète le livre de Contenau.
Le geste de la mise à disposition de cette découverte, en direction des agrégatifs et des autres, en ce lieu de la recherche persienne que représente La nouvelle anabase implique, il est indispensable de le préciser, l’exercice d’une responsabilité consciemment assumée. Le moment de la critique n’est pas forcément celui des rendez-vous académiques tels qu’un concours d’enseignement, et ne serait-ce que ce décalage imposait que la présentation de cette découverte soit accompagnée de toute une mise en perspective, qu’offre ce dossier à la fois philologique et critique. Dorénavant, toutes les pièces du dossier sont entre les mains des uns et des autres qui seront amenés à s’en saisir, et l’exercice de la responsabilité s’en trouve élargi : plus que jamais, l’esprit critique sera utile pour apprécier les enjeux d’un processus de création et ne pas verser dans des malentendus dommageables. C’est un honneur en tout cas pour La nouvelle anabase de proposer cette nouvelle appréciation de la genèse de Vents, en cette année si décisive et si foisonnante pour le commentaire de l’œuvre du « poète indivis ».
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© 2014 Saint-John Perse, le poète aux masques (Sjperse.org / La nouvelle anabase). Site conçu, écrit et réalisé par Loïc Céry.
Il est parfois des points de repère très révélateurs dans le commentaire établi au fil des ans autour d’un écrivain, et le cas de la présence d’œuvres de Saint-John Perse au programme de l’agrégation de Lettres en fait partie. Avant la session 2007, où ont été désignés au programme du prestigieux concours, Vents, Chronique et Chant pour un équinoxe, il faut remonter à 1977 pour une telle occurrence. Bien des mutations sont intervenues depuis dans l’appréhension et le commentaire de la poésie de Saint-John Perse, et l’œuvre est aujourd’hui bien explorée.
Conçu dans le sillage de cette désignation mais aussi bien au-delà, ce deuxième numéro de La nouvelle anabase propose, sous le signe fédérateur de la « mantique du poème » (art de la divination) :
- Un essai didactique consacré à une présentation des poèmes : Poétique de l’écart, poésie de la braise, par Loïc Céry et Esa Hartmann.
- Un dossier philologique à propos de toutes récentes découvertes primordiales sur la genèse de Vents : dossier spécial réalisé par Christian Rivoire et Loïc Céry.
- Une suite d’études critiques établies autour des œuvres.