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Une enfance digne d'éloges                         1887-1901

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© 2014 Saint-John Perse, le poète aux masques (Sjperse.org / La nouvelle anabase). Site conçu, écrit et réalisé par Loïc Céry.

  

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1899

1887

L'ïlet Feuilles (que Saint-John Perse rebaptit en "Ilet Saint-Leger" dans sa Pléiade et qui devient donc le lieu mythique de la naissance), la rue Achille Renée-Boisneuf, adresse de la maison familiale et du cabinet d'avocat du père Amédée, le Lycée Carnot : Pointe-à-Pitre porte la mémoire des premières années guadeloupéennes du jeune Alexis Leger. Ci-contre, interrogé par Daniel Gelin, le Dr. Henri Bangou, maire de Pointe-à-Pitre jusqu'en 2008 (avant que ne lui succède son fils Jacques Bangou) dit les raisons de l'attachement de la capitale de la Guadeloupe, à la mémoire de cette enfance fondatrice de Saint-John Perse. Les deux Habitations, quant à elles, représentent bien le versant "seigneurial" décrit dans Eloges.


Les Leger menaient à Pointe-à-Pitre une vie de notables influents. Le père, Franc-Maçon, proche de la municipalité, a élevé Alexis dans un esprit républicain et progressiste qui tranchait singulièrement dans le milieu des Blancs-Créoles de l’époque, surtout au cours de ces années 1880 et 1890 agitées en Guadeloupe par de nombreuses turbulences sociales et politiques.

  


"Le Bois-Debout" et "La Joséphine" sont le cadre d'une enfance princière, privilégiée par le contact avec une nature protégée, et riche de la fréquentation de ce concentré de la société créole que constitue le petit monde des travailleurs et des domestiques employés sur ces deux "Habitations". L'auteur d'Eloges s'en souviendra quelques années plus tard, en décrivant avec minutie ce monde d'une enfance édénique. Quelques témoignages laissés par sa mère entre autres (ci-contre) peuvent également faire entrevoir ce contexte colonial qui est celui de l'enfance d'Alexis.



  

>>>

Alexis, une enfance princière

"Sinon l'enfance, qu'y avait-il

alors qu'il n'y a plus ?"

  

Le lycée Carnot, à Pointe-à-Pitre

Alexis à huit ans, avec ses trois soeurs

  

La vie à "La Joséphine", "la douceur

d'une vieillesse des racines"

  

"Et la maison durait, sous les arbres

à plumes" : l'Habitation de "Bois-Debout",

sur la côte de Capesterre (Guadeloupe)

  

Naissance, le 31 mai, à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) de Marie, René, Auguste, Alexis Leger. Son père Amédée Leger, avocat, est issu d'une famille de juristes installée en Guadeloupe depuis 1815. Sa mère, Françoise-Renée Leger, née Dormoy, appartient quant à elle à une riche famille de planteurs établie aux Antilles Françaises (aussi bien en Guadeloupe qu'en Martinique) depuis le XVIIIe siècle.


L'enfance se déroule dans le bonheur et l'affection familiale. Elève studieux du Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre, le jeune Alexis demeurera marqué à jamais par ses fréquents séjours sur les deux plantations familiales : "La Joséphine", plantation caféière essentiellement et "Le Bois-Debout" [Site de la famille Dormoy] où l'on cultive la canne à sucre. Le reste de l'année, Alexis habite avec sa famille à Pointe à Pitre même, où travaille son père.





  

Au cours des années précédentes, plusieurs événements extérieurs viennent bouleverser la quiétude de la situation des Leger en Guadeloupe. Tout d'abord, un tremblement de terre survenu le 29 avril 1897 provoque dans l'île une grave crise économique. Ensuite, le climat social et politique se dégrade dangereusement, surtout pour les familles de propriétaires terriens, descendants des premiers colons. Plusieurs plantations sont incendiées et l'équilibre colonial est violemment remis en cause par une population noire récemment émancipée.


En mai 1897, le guadeloupéen Hégésippe Légitimus est élu aux élections législatives. Premier député de couleur puis président du Conseil général, il est à la tête d'un mouvement très vindicatif et promet des lendemains peu glorieux aux familles de colons. Sur ces entrefaites, Amédée Leger décide le départ de sa famille vers la France, qui s'installe à Pau en mars 1899. C'est donc à Pau qu'Alexis Leger poursuit ses études secondaires et ce, jusqu'à l'obtention du baccalauréat. Evidemment, après une enfance tropicale inoubliable, l'adaptation est difficile et le cadre de la vie métropolitaine, bien décevant. Alexis ressent durement la perte de l'île natale : il s'agit pour lui d'un exil.